Le stress, un mécanisme d’alerte prodigieux, excepté lorsqu’il se répète ou se chronicise…

Depuis la nuit des temps, le stress a permis à l’être humain de développer son instinct de survie et d’assurer sa survie. Le stress est une réaction naturelle non spécifique de l’organisme face à un danger externe ou interne. Cette contrainte, qui s’impose à lui, peut être d’ordre physique, psychique ou émotionnel.

Processus psychophysiologique complexe, le stress est une réaction d’adaptation générale du corps humain face à des agressions de type très divers. De nos jours, nous n’avons plus à faire face à un mammouth. Pour autant, nous évoluons dans un environnement de plus en plus changeant, incertain, complexe et ambigu. Il génère d’innombrables agents stressants. Notre existence, nos modes et choix de vie font que notre organisme et nos processus mentaux sont constamment sollicités par des stimuli susceptibles de nous déséquilibrer, voire de nous agresser.

Les sources de stress

Parmi les situations stressantes, citons par exemple : un décès, un nouveau défi professionnel, une décision à prendre, une période de chômage, une séparation ou un divorce, un non-dit, un examen à passer, une maladie, des révisions à effectuer, la recherche de la perfection, la peur de mal faire ou d’échouer, le bruit, la pollution, la pandémie de Covid-19, la guerre aux portes de l’Europe, etc…

Même des situations choisies, et a priori source de joie, peuvent engendrer du stress : un mariage, une grossesse, un déménagement, un projet immobilier, un performance artistique ou sportive, la retraite, etc. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que le stress soit parfois qualifié de « maladie du siècle » !

Quand les contraintes (réelles ou perçues) et la pression qui s’imposent à nous, nous apparaissent comme plus grandes que le sentiment de maîtrise et les ressources dont nous pensons disposer, nous nous retrouvons sous stress.

Les formes de stress

On distingue trois types de stress :

• post-traumatique, après une situation extrême ;
• aigu (ou passager), face à une situation ponctuelle ;
• chronique (ou continu), lorsque l’organisme, en phase d’adaptation, fait l’objet de nouvelles sollicitations et repart en phase d’alarme.

Le stress aigu se décompose en trois phases :

1. alarme –> l’organisme sécrète des messagers chimiques pour être prêt à réagir (fuite, combat ou inhibition) ;
2. adaptation –> l’organisme cherche à retrouver l’équilibre interne après la phase d’alarme ;
3. relâchement –> l’organisme retourne au calme et récupère. Si tout se passe bien, il entre à nouveau en situation d’équilibre.

En cas de stress répété ou chronique, l’organisme ne peut pas se relâcher. Il entre alors en phase dite de résistance, en raison d’une succession de phases d’alarme et d’adaptation, parfois inconsciemment… Or, l’être humain n’est pas programmé pour gérer le stress en continu. Ces troubles de l’adaptation au stress nous font puiser dans nos ressources. Incapable de récupérer et de renouveler son énergie, le corps et le mental finissent par entrer en phase dite d’épuisement. Dans les cas extrêmes, l’épuisement peut conduire au burn-out ou à la dépression.

Alors, que faire ?

Le stress répété ou chronique, que certains nomment « le mauvais stress », dégrade l’état de santé général en générant des troubles somatiques, psychiques et/ou comportementaux. Il affecte de nombreux systèmes, dont l’axe hormonal du stress Hypothalamo-Hypophyso-Surrénalien (ou HHS) et l’appareil digestif, mais aussi la sphère dite de Psycho-Neuro-Endocrino-Immunologie (ou PNEI).

Dès les premiers signes et symptômes liés aux troubles de l’adaptation au stress, il conviendra de consulter un professionnel de santé (médecin) et/ou un professionnel à usage de titre (psychologue).

Ce qui est important n’est pas ce qui nous arrive, mais comment on le vit !

En complément, mais aussi en prévention primaire, les pratiques de soins non conventionnelles et le coaching de vie peuvent également participer au maintien ou au retour à l’équilibre.

Ainsi, le coaching vise à favoriser la prise de conscience pour nous permettre d’identifier ce qui nous empêche réellement d’agir et de vivre différemment, comme peut-être des croyances, des drivers, des parasitages, un bénéfice secondaire, etc. La coach nous aidera à bien définir les contours de la situation de stress répété ou chronique dans laquelle nous nous trouvons et elle nous incitera à mobiliser nos ressources pour identifier et choisir nos options afin de mettre en place notre propre plan d’actions.

La sophrologie, quant à elle, propose des techniques de relaxation et de détente pour nous aider à évacuer le stress et à harmoniser le corps et l’esprit. Ses outils permettent également de prendre du recul, de s’écouter, de lâcher prise, de retourner à l’essentiel et de se projeter dans l’avenir, confiant.e face aux situations stressantes. L’objectif de la sophrologue étant de nous apprendre à mieux gérer le stress en amortissant l’impact du stress et en modulant notre capacité d’adaptation.

Enfin, la naturopathie peut nous enseigner les techniques de coping et nous aider à mettre en place une hygiène de vie plus saine pour bien s’alimenter, mieux se reposer, veiller à sociabiliser, lutter contre la sédentarité et spiritualiser au sens large, c’est-à-dire trouver notre meilleure voix pour aborder la vie selon le sens que nous souhaitons lui donner et l’impact que nous voulons avoir en ce monde. La naturopathe nous prodiguera un Plan d’Hygiène Vitale Individualisé.

La nature offre, par ailleurs, de nombreuses ressources pour s’apaiser telles que l’air, l’eau, le contact avec les arbres mais aussi les pierres et les plantes adaptogènes. Ces dernières sont connues et utilisées depuis des millénaires en Chine ou en Inde. Elles favoriseraient la résistance de l’organisme face aux agressions et au changement. Elles l’aideraient également à s’autoréguler.

Enfin, le toucher, par le biais de massages bien-être ou de la réflexologie plantaire, contribue également à l’harmonie du corps et du mental.

Crédit photo : Elisa Ventur (Unsplash)