Pour ne plus se perdre dans la famille des probiotiques et autres -biotiques

Probiotiques, prébiotiques, symbiotiques, etc… Dans la famille des « -biotiques », je recherche…

Les probiotiques, prébiotiques, symbiotiques, psychobiotiques et plus récemment, les postbiotiques, parabiotiques, ultrabiotiques et microbiotiques… ! Depuis une dizaine d’année, la recherche sur le microbiote a permis d’enrichir la famille des « -biotiques ». Prenons un instant pour (re)préciser qui est qui.

Les prébiotiques et les probiotiques sont probablement ceux qui nous sont les plus familiers. Et pour cause, ils sont régulièrement mis en avant dans la presse grand public et au sein des officines de pharmacie.

La communauté scientifique les a définis ainsi :

  • Prébiotiques : « ingrédients alimentaires non digestibles qui stimulent de manière sélective au niveau du côlon la multiplication ou l’activité d’un ou d’un nombre limité de groupes bactériens susceptibles d’améliorer la physiologie de l’hôte » (Gibson 1995 ; Schrezenmeir 2001).
  • Probiotiques : « micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont consommés en quantités adéquates, produisent un bénéfice pour la santé de l’hôte » (OMS)

Les prébiotiques et les probiotiques sont présents dans l’alimentation et dans des compléments alimentaires. Ils contribuent aux fonctionnalités de l’écosystème intestinal. A noter que certains probiotiques ont le statut de dispositif médical Traitement des diarrhées, syndrome de l’intestin irritable.

On retrouve les prébiotiques dans les végétaux. Il s’agit de glucides, constitués de fibres non digestibles qui peuvent fermenter dans le côlon. Ils contribuent à nourrir la flore intestinale.

Les produits laitiers et lacto-fermentés renferment des probiotiques. Leur action sur la santé de l’écosystème intestinal est multiple et complexe. Elle dépend de la souche Ensemble des micro-organismes provenant d’un micro-organisme unique. Exemples : Akkermansia muciniphila, Faecalibacterium prausnitzii

Les symbiotiques sont des compléments alimentaires qui contiennent, en même temps, un (des) prébiotique(s) et un (des) probiotique(s).

Les psychobiotiques sont des probiotiques qui sont capables d’apporter un effet bénéfique sur les fonctions des neurones en agissant sur « l’axe intestin – cerveau ».

Les « derniers nés » sont les parabiotiques et les postbiotiques.

Les parabiotiques sont des probiotiques inactivés. Bien que non vivants, ces micro-organismes présenteraient des effets bénéfiques sur la santé. Ils offrent, en tout cas, un gros avantage, celui de ne pas devoir résister ni à l’acidité gastrique, ni aux sels biliaires pour survivre dans le tube digestif jusqu’à atteindre leur site d’action !

Les postbiotiques sont des molécules métabolisées par les probiotiques ou des composants de leur membrane cellulaire. Parmi ceux-ci figurent des enzymes ou des acides gras à chaîne courte (AGCC). Ils contribueraient au bon fonctionnement de la barrière intestinale.

Si vous n’avez pas déjà perdu votre latin, vous retiendrez aussi que le marketing a inventé les termes d’ultrabiotiques et de microbiotiques ! Il s’agit de « complexes de probiotiques », pour lesquels une validation d’allégation santé auprès des autorités de contrôle n’a pas été requise.

Je vous donne rendez-vous dans un prochain article pour développer le sujet, notamment en ce qui concerne les fibres. En attendant si vous voulez en apprendre davantage, c’est ici.

Crédit photo : The Creative Exchange on Unsplash

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